1. |
Ma terre
04:47
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MA TERRE
Je t’ai trouvée si belle dans ta robe bleue,
Ta liberté sauvage m’avait sautée aux yeux.
Et pourtant tu fus mienne et je t’ai crue entière,
M’invitant dans le lit de tes mille rivières.
J’ai parcouru ton monde tout émerveillé.
J’ai vu de ta beauté, les incroyables sommets.
J’ai ressenti tes ondes tout époustouflé.
J’ai vu de ta douceur, les incroyables effets.
Je me doutais qu’existaient toutes tes failles.
Je savais tes déserts tant et tant traversés.
J’ai cru cette nouvelle ère, j’ai cru nos fiançailles,
Mais mon petit paradis découvre ton entièreté.
T’aimer autant ma terre.
T’aimer autant m’atterre.
Liés, liés, nous sommes liés,
Liés pour le meilleur, j’espère !
Te souviens-tu ? Allongés, nous regardions le ciel.
Mais où sont donc passés de tes printemps les ailes?
Et qu’elles sont laides, une à une, toutes tes coupes.
Moi qui t’aimais sauvage, me perdant dans tes boucles.
Tu étais si puissante et toi seule décidais.
Tous craignaient tes colères et le feu de tes plaies.
Mais en secret tes larmes avaient un goût salé,
Quand nous baissions les armes en baie de Douarnenez.
Puis c’est tant d’Hommes de pouvoir qui t’ont bernée.
Tant de promesses qui pour finir te mineraient.
De tes tempêtes, mille spécialistes m’ont alerté.
Tu glisses et la pente sera dure à remonter.
T’aimer autant ma terre.
T’aimer autant m’atterre.
Liés, liés, nous sommes liés,
Liés pour le meilleur, j’espère !
J’ai tant aimé quand ta chaleur montait, montait,
Fatalement, que mes habits tombaient, tombaient.
C’était l’été et sa folie mais maintenant,
C’est peu joli cette vilaine fièvre qui te prend.
Et si parfois, je t’ai vu froide et mordante.
L’hiver de l’âtre que nous rêvions accueillant.
Mais au moins je te sentais vivre et défendre.
Pas cette tempérance au lointain goût de cendres.
Qu’importe le crépuscule, ta résilience danse.
Et quand je vois l’aurore te caresser matin,
Que devant moi tu dors, dans tes brumes l’évidence,
Je sens que j’aurais tort…de ne pas croire en l’Humain…
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2. |
Demain
04:22
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DEMAIN
Je danse au milieu
De mes promesses.
Demain, demain, demain,
Tout ira mieux, crois-moi !
Je danse au milieu
De mes averses.
Demain, demain, demain,
Il fera beau, je crois.
Laisse les moi, laisse les moi,
Laisse l’Émoi.
Laisse les moi, laisse les moi,
Les sentiments…
Je lance des mots
Et cela blesse.
Demain, demain, demain,
Je m’excuserai si bête.
Ma vie est un tableau
Que je repeins sans cesse.
Mais toujours, toujours, toujours,
J’ai des couleurs de trop.
Laisse les moi, laisse les moi,
Laisse l’Émoi.
Laisse les moi, laisse les moi,
Les sentiments…
Et la raison
Qu’on me conseille là.
Demain, demain, demain,
J’ai si peur du plat.
Sans tous ses hauts,
Ni tous ses bas.
Demain, demain, demain,
Moi, je crée quoi ?
Mais qu’elle est triste la raison,
Mais qu’elle a raison d’être triste !
Si rien ne se crée dans les bas-fonds,
Qu’il est bon de revenir en piste !
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3. |
Lua
03:53
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LUA
Voilà longtemps que tu ne t’étais perdu.
Voilà longtemps que plus rien n’était su.
Voilà longtemps que tes sens aux aguets
N’avaient tremblé à chaque pas que tu fais.
Voilà maintenant qu’une cantine est bruyante.
Voilà maints mets étranges qui te tentent.
Voilà maintenant que se tisse une toile
De mots nouveaux nés sous les mêmes étoiles.
Lua, Lua, Lua, Lua, Lua,
Oh ma lune, sous ton regard tendre.
Lua, Lua, Lua, Lua, Lua,
Tu veilles les Hommes et ce qu’ils inventent là.
Aí we nga bixila kia we
Wa kulu kia vulu
Nga tona, ngi sweka
Ngi lenga, ngi teketa
Maku mami a tu xana
Lelu tube yo lele
Ngi bane kaxi o muxima
Pala kuzwela kia mbote
Ngandala ku tu kwata
Tubya wa bindama kya
Lua, Lua, Lua, Lua, Lua,
Oh ma lune, sous ton regard tendre.
Lua, Lua, Lua, Lua, Lua,
Tu veilles les Hommes et ce qu’ils inventent là.
Voilà longtemps que s’étriquait le mot « normal ».
Voilà longtemps que l’étranger ne s’était porté pâle.
Voilà longtemps et cette fois qu’il est bon,
Des rives du quotidien s’éloigner sur un pont.
Voilà maintenant que tant d’odeurs t’affolent.
Voilà maintenant que tu quittes tout rôle.
Voilà maintenant Poète, il est temps
Tel Tagore, de livrer tes rythmes au vent.
Lua, Lua, Lua, Lua, Lua,
Oh ma lune, sous ton regard tendre.
Lua, Lua, Lua, Lua, Lua,
Tu veilles les Hommes et ce qu’ils inventent là.
Mais dis-leur enfin
Que tant de voisins sont si beaux.
Mais dis-leur enfin
Que tant de mêmes rêves montent là-haut.
Mais dis-leur enfin
Que tant de voisins sont si beaux.
Mais dis-leur enfin
Qu’ils rêvent tous d’un même jour nouveau.
Lua, Lua, Lua, Lua, Lua,
Oh ma lune, sous ton regard tendre.
Lua, Lua, Lua, Lua, Lua,
Tu veilles les Hommes et ce qu’ils inventent là.
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4. |
Nuage
03:20
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NUAGE
J’ai laissé partir, partir,
Viens sur mon nuage.
J’ai laissé partir, partir,
Viens sur mon nuage.
J’ai laissé partir le temps, partir les gens,
Viens sur mon nuage.
J’ai laissé passer l’argent, passer le sang,
Viens sur mon nuage.
J’ai tout éteint bien sûr (la la la la la la…)
J’ai tout le temps, j’ai tout enfin, j’ai…
Viens sur mon nuage.
J’ai laissé la peur du vide, l’appel du plein,
Viens sur mon nuage.
J’ai laissé la peur d’une fin, la peur d’une ride,
Viens sur mon nuage.
Je ne fais presque rien bien sûr (la la la la la la…)
J’ai tout le temps, j’ai tout enfin, j’ai…
Viens sur mon nuage.
J’ai laissé partir l’info, penser le fou,
Viens sur mon nuage.
J’ai laissé chanter l’enfant, sortir le fond,
Viens sur mon nuage.
Je te veux près de moi bien sûr (la la la la la la…)
J’ai tout le temps, j’ai tout enfin, j’ai…
Viens sur mon nuage
Juste un peu de haut,
Juste un peu de silence.
Juste un peu de beau,
Juste un peu de…danse.
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5. |
Dans tes bras
04:10
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DANS TES BRAS
Laisse-moi fondre, fondre dans tes bras.
Puissent-ils cueillir cette fatigue-là.
Laisse-moi fondre, fondre dans tes bras,
Et m’y blottir tout contre toi.
Ne rien dire, ne pas parler.
Ne rien subir, ne plus projeter.
Juste là, au meilleur endroit,
Quand tu caresses ma peau, parce que parfois...
Qu’il est bon d’aimer sans retenue.
Qu’il est bon d’éloigner les pourquoi.
Qu’il est beau de te voir enfin nue,
Et quelle chance quand souffle ce vent-là !
Vem brincar,
Me beijar,
Sente o Amor vibrar no ar.
Deixar pra là ''les pourquoi’',
Tá na hora de viver no aqui, agora.
Et que s’arrêtent de valser,
Hésitations, sombres pensées.
Pourquoi moi, pourquoi toi, pourquoi demain?
Nous qui détenons la clef d’un jour sans fin.
Laisse-toi fondre dans mes bras,
Tout est si simple, le temps n’est pas.
Le tant n’est pas si loin, crois-moi,
D’oublier tout…Embrasse-moi !
Qu’il est bon d’aimer sans retenue.
Qu’il est bon d’éloigner les pourquoi.
Qu’il est beau de te voir enfin nue,
Et quelle chance quand souffle ce vent-là !
Vem brincar,
Me beijar,
Sente o Amor vibrar no ar.
Deixar pra là ''les pourquoi’',
Tá na hora de viver no aqui, agora.
Fugace instant d’éternité.
M’aimes-tu assez ? Vais-je tant t’aimer ?
Plus rien d’autre qu’être là, au meilleur endroit,
Quand disparaît le monde dans tes bras.
Qu’il est bon d’aimer sans retenue.
Qu’il est bon d’éloigner les pourquoi.
Qu’il est beau de te voir enfin nue,
Et quelle chance quand souffle ce vent-là !
Tá na hora de chamegar
Que a beleza da vida é amar
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6. |
Mes bases
03:43
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MES BASES
Mes amis, z’étiez si beaux,
Mes amis, nous formions ceux,
Dont l’amitié est sans défaut
Et qui se rendent heureux.
Mais dans le lit de l’enfance sans âge
A coulé la rivière du temps.
Enjolivant chaque doux moment…
…sur son passage.
Et si j’ai rêvé mes bases,
Est-ce si grave,
Si j’avance ?
Mes parents, z’étiez si beaux,
Mes parents, si amoureux.
Et le ciel de mon enfance
Était-il toujours bleu?
Et s’il s’avère que l’on m’offrait des rêves
Pour adoucir ma vie.
Est-ce quand le réel fait une trêve…
…Que se grave l’envie ?
Et si j’ai rêvé mes bases,
Est-ce si grave,
Si j’avance ?
Est-ce si grave ? Est-ce si grave ?
Est-ce donc si grave ?
Mes enfants, nous serons beaux,
Mes enfants, je serai joyeux.
Quitte à en faire un peu trop
Rien que pour vos yeux.
Ce n’est pas se voiler la face.
L’éternité est un leurre.
Mais qu’il est bon de faire une place…
…A votre bonheur.
Et si j’ai rêvé mes bases,
Est-ce si grave,
Si j’avance ?
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7. |
Boreal
04:37
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8. |
Triste brève
05:33
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TRISTE BRÈVE
Il marche le long de la route
Qui mène à mon enfance.
Je conduis et m’attend
Un bon repas, je pense.
Il porte dans sa main droite
L’outil qui débroussaille.
Pour couper l’herbe moite
Et toutes ces ronces qui assaillent.
Une simple croix blanche
Sur le bord du fossé.
Si sa peinture s’écaille,
2002 reste gravé.
Mais il nettoie le temps
Qui passe sur les traces
De son unique enfant
Dont la mémoire s’efface.
Nous avions 18 ans
Et, dans ces années-là.
Criaient chaque week-end
D’inconsolables parents.
Macarons A pliés
A l’arrière de la tôle,
Nos campagnes bruissaient
Des départs de ces mômes.
Il marche le long de la route
Qui mène à mon enfance.
Chaque mois son dos se voûte
Et son épaule le lance.
Mais il nettoie le temps
Qui passe sur les traces.
De son unique enfant
Dont la mémoire s’efface.
A quelques kilomètres
De mes parents sans drame,
Je croise un souvenir
Dont je perçois les larmes.
Que de temps suspendu
Depuis une triste brève.
2002 parcourue
Lorsque lundi se lève.
Il marche le long de la route
Et quelque part en France.
Chaque mois son dos se voûte
Et son épaule le lance.
Hum an Saya, Saya magnine dee.
Den a fah tchèma a saya de nana saya ho.
Saya magnine dee massa eh Allah.
Enh saya leka mounanfa deko ta laniii manssa.
Ann saya magni, naah annnn saya ann,
a ma too deni yé ta tola gnebayaye.
Ye eh N'baa la saya yo, eh an saya le magni de eh Allah.
Foï mah lounbe an saya de ka bonda dou
Kou ta la di ka mounanfa talan di, gnide nafa
Saya magni deh massa eh Allah.
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9. |
Intelligence
04:12
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|||
INTELLIGENCE
Intelligence, emporte-nous !
Viens souffler, viens…
Que l’on murmure à ton entrée
Celle du savoir souverain
Tu es drapée de tolérance
Revêtue de tes beaux habits
Tissés d’Amour et d’Empathie
Et tu es belle, quelle évidence !
On t’attend, on t’attend,
Intelligence, il est temps.
On t’attend, on t’attend,
Prenons le temps.
Déploie tes ailes de (du ?) temps,
Ce temps que l’on oublie,
Et que t’auréole l’envie,
De réfléchir longuement.
Que cesse enfin le bruit
De ceux qui crient si vite.
Que cesse enfin l’affront
De l’immédiat et ses limites.
On t’attend, on t’attend,
Intelligence, il est temps.
On t’attend, on t’attend,
Prenons le temps.
Et que se lèvent enfin les fronts
Tournés vers trop d’écrans.
Et que se lèvent enfin les fronts,
Nous étions si curieux, enfants.
Si la bêtise est si rapide,
Retiens-nous par la main.
Qu’elle court au loin, futile.
Nous allons rester là…et construirons demain.
On t’attend, on t’attend,
Intelligence, il est temps.
On t’attend, on t’attend,
Prenons le temps.
Et que se lèvent enfin les fronts
Tournés vers trop d’écrans.
Et que se lèvent enfin les fronts,
Nous étions si curieux, enfants.
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10. |
Stances à Marquise
04:31
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STANCES À MARQUISE
( Corneille - 1660 )
Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.
Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront,
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.
Le même cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits :
On m'a vu ce que vous êtes ;
Vous serez ce que je suis.
Cependant j'ai quelques charmes
Qui sont assez éclatants
Pour n'avoir pas trop d'alarmes
De ces ravages du temps.
Kéba kéba
Fara deninina nitikaninyöye
Kéba kéba kéba kéba
Fara denina nitikaninyöy.
Lée nakanyale bögödönna
I faranina nitifourounyöye
Vous en avez qu'on adore;
Mais ceux que vous méprisez
Pourraient bien durer encore
Quand ceux-là seront usés.
Ils pourront sauver la gloire
Des yeux qui me semblent doux,
Et dans mille ans faire croire
Ce qu'il me plaira de vous.
Inyabönidö inyabödenidö
Nitifilanye inyabödenidö
Nitikanyaye
Lée nakanyale bögödönna
Inyabarö
Chez cette race nouvelle,
Où j'aurai quelque crédit,
Vous ne passerez pour belle
Qu'autant que je l'aurai dit.
Pensez-y, belle Marquise.
Quoiqu'un grison fasse effroi,
Il vaut bien qu'on le courtise,
Quand il est fait comme moi.
Deniyatoumale möbayatoumale
Denini deninewalanyöfé
Möbani möbalewalanyöfé
Kéköröba inyabödenidö
Denitifilanye atiséréye
Ile ile kémöba
Deniyaye toumanaledi denikokatilefé
Ifarala fara faradenina atifilan
Farala fara faradenina kaleti
Ki ibonbonsigleni
I ya male ké mönidenmisente
Fourounyömade fe fe fe fe
Denikokaletilefe kisigbéle
Denikokaletifé kousigléni
Denikokatiile fékokemöbaledi
Ake alaye, iyento deninyaye
Kényatalabiwo
Kenyatala…. a ye ye ye ye…
Ah Corneille, tes beaux mots ne firent pas tout.
Ton visage avait quelques traits trop vieux.
Ah Corneille, cette Marquise t’a rendu fou.
Elle t’a laissé, fier, blessé à ce jeu.
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Gabriel SAGLIO France
"Énergie et poésie" LE MONDE
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